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Le thème du jour : Lumière, couleurs et noir&blanc

Au cinéma, la lumière est primordiale et surtout indispensable. Elle permet de donner une ambiance à un film, de transmettre des émotions, de construire des univers. Lorsque le cinéma était en noir et blanc, elle était travaillée d'une façon bien particulière. Puis la couleur arriva, ouvrant vers de nouvelles possibilités à exploiter, de nouveaux moyens d'expressions.  

 

Dans les films en noir&blanc, on travaille avec les ombres et les contrastes pour obtenir des images expressives malgré l'absence de couleurs, comme nous avons pu le voir à travers des extraits et des images :

Le cabinet du Docteur Caligari (R.Wiene, 1920)

Les Temps Modernes (C.Chaplin, 1936)

La Belle et la Bête (J.Cocteau, 1946)

L'arrivée de la couleur au cinéma fut progressive et permit d'explorer de nouvelles formes d'expression : 

Georges Méliès coloriait directement sur la pellicule pour obtenir des images en couleurs comme ici avec Le locataire diabolique (1909).

Le magicien d'Oz (V.Fleming, 1939) mélange couleurs et noir&blanc qui correspondent chacun à des mondes différentes : le noir&blanc pour le Kansas où vit Dorothy et la couleurs vive et chatoyante pour le monde merveilleux où elle atterit.

On peut aussi mélanger couleurs et noir&blanc dans un même plan comme ici pour Edward aux mains d'argent (T.Burton, 1990) où le château sombre et lugubre s'oppose à la vivacité des couleurs de la ville.

Dans son film Playtime, Jacques Tati (1967) dépeint un Paris gris et aseptisé dans lequel se démarquent de temps en temps quelques points de couleurs, comme ici le stand de fleurs qui représentent un peu de vie dans un univers froid.

Le Grand Budapest Hotel de Wes Anderson (2014) se caractérise par l'excentricité et la diversité de ses couleurs et de ses teintes. L'hôtel devient alors un personnage à part entière.

La couleurs peut également être symbolique, comme ici dans Un américain à Paris (V.Minnelli, 1951), où la jeune Lise nous est décrite en une déclinaison de différentes couleurs, chacune correspondant à un trait de sa personnalité.

Ensuite, nous nous sommes essayés aux jeux de lumière et de couleurs à travers une activité aussi curieuse qu'amusante : le light painting (littéralement "peinture de lumière"). Nous avons pris des photos très longues (entre 5 et 30 secondes!) durant lesquelles nous avons tracé des figures dans l'air à l'aide de lampes. L'appareil photo a ainsi pris en mémoire tous nos mouvements, comme si nous avions dessiné avec la lumière.

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